Depuis la fin de l’année 2024, des embouteillages encore plus monstres que d’habitude sont observés dans plusieurs artères de Kinshasa, rendant la circulation dans cette mégapole d’environ 15 millions d’habitants particulièrement difficile. Pour tenter d’y remédier, les autorités de la ville ont instauré, depuis novembre, une circulation alternée sur les axes les plus congestionnés. Toutefois, de nombreux usagers dénoncent l’inefficacité de cette mesure et réclament sa suppression.
Le problème des embouteillages a même été évoqué lors du dernier discours sur l’état de la Nation du président Félix Tshisekedi, le 11 décembre. « Je voudrais dire particulièrement aux Kinoises et aux Kinois que je partage avec vous la préoccupation des embouteillages quotidiens qui compliquent les déplacements dans la ville et augmentent le coût de la vie pour nos concitoyens. Instruit le gouvernement de procéder à une évaluation approfondie des mesures existantes et de proposer, dans les jours à venir, des améliorations ou ajustements significatifs pour remédier à cette situation », avait-il déclaré.
Selon des chercheurs de l’Université de Kinshasa, les embouteillages résultent principalement de « l’état des routes et de l’aménagement urbain ». Dans les villes de Bukavu (Sud-Kivu) et de Lubumbashi (Haut-Katanga), d’autres facteurs aggravent la situation, notamment le non-respect du code de la route et l’impraticabilité de certaines voies.