42 partis et regroupements politiques se partageront les sièges de l’Assemblée nationale
Le parti du président Félix Tshisekedi devra négocier pour obtenir la majorité absolue à l'Assemblée nationale.

42 partis et regroupements politiques se partageront les sièges de l’Assemblée nationale

Sur plus de 23 000 candidats aux législatives nationales de décembre 2023, seuls 477 d’entre eux ont été proclamés provisoirement élus par la Commission électorale. Ils sont issus de 42 des 66 formations politiques qui ont compéti. Le chef de l’Etat devra composer avec certains d’entre eux pour obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié, dans la nuit de samedi 13 à dimanche 14 janvier, les résultats provisoires des élections législatives de décembre 2023. 477 candidats ont été proclamés élus. Les 23 sièges à pourvoir sont réservés à cinq territoires. 16 pour Masisi et Rutshuru (Nord-Kivu), ainsi que Kwamouth (Mai-Ndombe) où les scrutins ne se sont pas tenus à cause de l’insécurité. Les sept autres sont destinés à Yakoma (Nord-Ubangi) et Masi-Manimba (Kwilu) où la CENI a annulé le vote en raison de fraude.

Sur les 66 partis et regroupements politiques en lice pour ces scrutins, 42 auront au moins un représentant à la chambre basse du Parlement. L’UDPS/Tshisekedi, le parti de Félix Tshisekedi qui a été réélu président avec 73 %, arrive en tête avec 69 sièges. Avec ce chiffre, il devra négocier avec d’autres plateformes politiques alliées pour obtenir la majorité absolue, soit au moins 239 députés.  L’A/A-UNC du ministre de l’économie Vital Kamerhe a récolté 36 sièges, suivi de l’AFDC-A, Modeste Bahati, président du Sénat, avec 35 sièges. Agissons et Bâtissons (AB), la plateforme du premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, arrive en quatrième position avec 26 élus.

Le regroupement politique Alliance Bloc 50 (A/B50) du ministre de l’Industrie, Julien Paluku remporte 21 sièges, de même que l’Alliance des acteurs attachés au peuple (AAAP) et l’Action des Alliés/Tous pour le développement du Congo (2A/TDC). Le Mouvement de la libération du Congo (MLC) du ministre de la défense, Jean-Pierre Bemba, a obtenu 19 élus, alors que l’Alliance pour l’avènement d’un Congo prospère et grand (AACPG) de Pius Muabilu, ministre de l’Ubanisme et Habitat, s’offre 16 sièges. L’Alliance 2024 (A24) que dirige Fifi Masuka Saini, gouverneur du Lulaba, elle, aligne 15 élus.

Ensemble pour la République, première force de l’opposition

Du côté de l’opposition, c’est Ensemble pour la République qui récolte le plus de sièges. Avec ses 18 élus, le parti de Moïse Katumbi, arrivé deuxième à la présidentielle avec 18 % des voix, se positionne comme la première force politique de l’opposition. La plateforme Avançons-MS, alliée à l’ancien gouverneur du Katanga, compte cinq députés, tandis que Nouvel Elan de l’ancien premier ministre Adolphe Muzitu en aligne trois, de même que Dypro de Constant Mutamba.

L’un des principaux enjeux de la députation nationale pour les formations politiques est la formation du gouvernement. Le regroupement qui alignera plus de la moitié de représentant désignera le premier ministre. La rentrée parlementaire interviendra le 15 mars.