Un diplomate congolais basé à Bruxelles est en détention en Bulgarie pour trafic de drogue

Un diplomate congolais en poste à Bruxelles a été arrêté en Bulgarie, pris en flagrant délit avec plus de 200 kg de cocaïne dans son véhicule à plaque diplomatique. Jean De Dieu Mutebwa Mulumba, deuxième secrétaire de l’ambassade de la RDC au Benelux, est soupçonné d’avoir utilisé son statut pour transporter de la drogue entre l’Europe et la Turquie à plusieurs reprises.

Jean De Dieu Mutebwa Mulumba, un émissaire congolais basé à Bruxelles est soupçonné d’avoir utilisé son sésame diplomatique pour transporter de la drogue dans des valises. Il a été placé en détention en Bulgarie après avoir été pris la main dans le sac. Selon le procès-verbal consulté le 23 juillet par l’Agence France Presse (AFP), le quadragénaire a effectué ce trajet de l’Europe de l’Ouest vers la Turquie à cinq reprises au cours de l’année écoulée.  

Jusqu’à son arrestation vendredi le 18 juillet à la frontière bulgaro-turque, avec à bord de son véhicule doté d’une plaque d’immatriculation diplomatique belge plus de 200 kilos de cocaïne.

Occupant le poste de deuxième secrétaire de l’ambassade de la République démocratique du Congo (RDC) au Benelux, l’homme a raconté se rendre à Sofia pour faire des emplettes pour son épouse et ne pas savoir ce qui se trouvait dans les bagages.

Il était accompagné d’une Belge de 54 ans, veuve d’un diplomate, qui a prétendu dans un premier temps que les cinq valises, pesant chacune 40 kilos, contenaient de l’or.

Un Bulgare de 43 ans, présenté comme l’organisateur du transport, a également été arrêté. Le trio risque jusqu’à 20 ans de prison.  Le procureur évoque un « modus operandi bien établi », avec une cargaison toujours plus lourde au fil de convois passant inaperçus, les véhicules diplomatiques n’étant « généralement pas contrôlés ».

Alors que le marché mondial de cocaïne atteint des niveaux historiquement élevés, la Bulgarie occupe entre l’UE et la Turquie une position stratégique pour l’acheminement de la marchandise arrivant depuis l’Amérique latine dans les grands ports d’Europe occidentale.

Sous le communisme, le trafic et la production de drogue faisaient partie d’une politique d’État visant à se procurer des devises occidentales, des réseaux qui ont perduré après la chute du régime en 1989.