En 2024, à peine 42 % des Congolais ont accès à l’eau potable, selon la GIZ. Pourtant, le pays possède plus de 50 % des réserves d’eau du continent africain. Malgré un programme de près de 1,25 milliard de dollars américains avec la Banque mondiale pour desservir 12 millions de personnes dans neuf provinces, la pénurie persiste dans les provinces.
Selon l’agence allemande de développement GIZ, en 2024, seulement 42 % de la population congolaise avait accès à l’eau potable alors que la République démocratique du Congo (RDC) a un immense potentiel hydraulique : plus de 50% des réserves d’eau du continent africain selon la Banque Mondiale. Le gouvernement, avec ses partenaires, déploie un programme de près de 1,25 milliard de dollars pour étendre le réseau de distribution. Objectif : fournir de l’eau à 12 millions de Congolais dans neuf provinces, notamment le Kasaï-Central, le Kasaï-Oriental et le Kwilu.
À Kinshasa, la première phase a permis la construction du complexe de traitement des eaux de Binza-Ozone dans la commune de Ngaliema, dimensionné pour traiter 110 000 m³/jour. 2 millions de personnes supplémentaires devraient accéder à l’eau potable à l’horizon 2026. Quelques quartiers sont déjà desservis, sans pour autant résorber la pénurie dans la mégapole. Faute de branchements, de nombreux ménages des quartiers privés d’eau s’approvisionnent à diverses sources, une situation qui expose aux maladies hydriques comme le choléra.
À Gemena, seuls 19 % des quelque 500 000 habitants ont accès à l’eau potable. Le coût élevé du raccordement à la REGIDESO freine l’équipement des parcelles. Beaucoup s’alimentent aux sources ou puits non protégés, parfois au prix de longues marches. Depuis 2013, World Vision fournit de l’eau traitée à moindre coût, mais l’organisation ne dispose que de 24 bornes-fontaines, dont 18 seulement sont opérationnelles. Le pasteur Étienne Mbewa, responsable du comité de gestion de l’eau de World Vision, dresse un état des lieux préoccupant.
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