Le photographe et vidéaste français Gwenn Dubourthoumieu a débuté la photographie en 2010, en République démocratique du Congo (RDC). Désireux de rassembler ses archives visuelles sur le pays dans un livre, Avecl’écrivain-voyageur Guillaume Jan, il s’est rendu en forêt pour compléter sa collection par des images manquantes de ces écosystèmes. L’essentiel de ce travail était de raconter comment vivent les populations au cœur de l’un des deux plus grands poumons verts de la planète.

Juriste et économiste de formation, Gwenn Dubourthoumieu s’est très vite tourné vers la photographie, une passion devenue métier, au service de l’information, de la mémoire et de la protection de l’environnement. Photographe et vidéaste multiprimé, il a collaboré avec plusieurs organismes internationaux et longtemps travaillé pour l’Agence France Presse (AFP). Amoureux de la République démocratique du Congo, Gwenn sillonne régulièrement les territoires du pays. « Je suis resté très proche de la RDC et je m’y rends pratiquement chaque année soit pour des commandes soit pour mener des travaux personnels », a-t-il confié dans l’émission Sosola Lelo.
Du 16 au 30 avril 2025, aux côtés de l’écrivain-voyageur Guillaume Jan, le photographe a exposé ses photos à l’Institut français de Kinshasa. L’exposition retrace leur première expédition commune : un périple de plus de 4 000 kilomètres, depuis l’embouchure du fleuve Congo jusqu’à Kisangani, à cheval entre les deux Congo (Kinshasa et Brazzaville). « La foret du Congo est aujourd’hui la première grande forêt tropicale à jouer son rôle de puis de carbone. Peu de gens ont la possibilité de se rendre dans cette forêt. On a documenté la forêt, ceux qui vivent de la forêt ainsi que de menaces sur cette forêt, notamment la déforestation », a-t-il analysé avant le début de la soirée de vernissage.
La suite de cette exploration a commencé dans le sud-est du pays, du Lualaba jusqu’au Mont Rwenzori, mais les tensions sécuritaires persistantes dans les provinces du Nord et Sud-Kivu ont freiné l’achèvement du projet. Une première étape devrait toutefois les conduire jusqu’au lac Tanganyika. Au-delà de la biodiversité, Gwenn Dubourthoumieu a aussi consacré plusieurs années à documenter les réalités du secteur minier en RDC, mettant en lumière ses conséquences sociales et environnementales à travers des reportages photographiques.
Découvrez son témoignage complet dans l’émission Sosola Lelo, enregistrée avant l’ouverture de l’exposition à Kinshasa.