Le commerce des vêtements importés est en difficulté à cause de la Covid-19
Vue d'un rayon dans une boutique d'habillement à Goma

Le commerce des vêtements importés est en difficulté à cause de la Covid-19

La pandémie de la Covid-19 n’a pas épargné les commerçants qui se ravitaillent en habits et accessoires vestimentaires à l’étranger.

La nouvelle de la fermeture des frontières de la RDC a sonné comme un tonnerre dans leurs oreilles lors de la première vague de la pandémie et l’état d’urgence qui s’en est suivi. Ceux qui se trouvaient à l’étranger pour s’approvisionner, ont dû plier bagages à la va-vite pour rentrer au pays.

 »Il fallait vite retourner en RDC. C’était la pagaille. Nous avons fait nous valises dans la précipitation. Certains étaient déchirés d’autres oubliées en Turquie. Jusqu’à ce jour nous n’avons pas pu récupérer ces marchandises. Les pertes étaient considérables », nous dit Ange qui est dans le secteur depuis presque dix ans.

Tester le commerce à distance

La Covid-19 a amené ceux qui œuvrent dans ce commerce prisé à travers les grandes villes de la RDC à s’adapter à la réalité du moment. Ne sachant plus voyager vers Dubaï, la Turquie, la Chine ou d’autres destinations où ils se ravitaillent en marchandises, certains se sont lancés dans l’achat à distance. Mais les produits livrés ne ressemblaient pas aux images vues en ligne lors de la commande. De  »l’escroquerie » , déplore Valérie qui s’apprête à quitter le local qu’elle occupe au marché central de Kinshasa, ne sachant plus payé son loyer suite aux pertes enregistrées.

Faire les affaires malgré l’insécurité

Les restrictions sanitaires rendent la circulation des personnes de moins en moins facile à travers le monde. Certains commerçants congolais ne s’y plient pas. Ils usent des voies détournées, parfois dangereuses, pour atteindre leurs destinations.

 »Je fais Goma puis l’Ouganda pour finir à Dubaï. Au retour je reviens sur l’Ouganda puis avec ma marchandise je prends la route de Bunagana malgré l’insécurité qui sévit sur cette voie, enfin de Goma je prends l’avion pour Kisangani », témoigne Nono Bagili, vendeuse à Kisangani. Même face à la crise due à la Covid, elle ne compte pas abandonner ce commerce des vêtements importés qui est sa source principale des revenus.