Artiste multidisciplinaire — peintre, décorateur et musicien — Christopher Omwami, ancien de l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa, puise son inspiration dans les réalités sociales de la capitale congolaise. Dès l’enfance, son amour pour le dessin s’est imposé malgré l’opposition de ses parents. Aujourd’hui, il transforme même le verre brisé en symboles de la dépravation des mœurs à Kinshasa.
C’est dès l’âge de 4 ans que Christopher Omwami développe une passion pour le dessin, reproduisant les croquis de ses aînés à la maison. Son talent pour le trait et la calligraphie n’était pas du goût de ses parents.
« A la maison, j’abimais tous les cahiers en dessinant et ça me valait des punitions chaque jour », raconte-t-il dans l’émission Sosola Lelo.
Natif d’Isiro, dans le Haut-Uele, Christopher finit par imposer sa passion. Grâce à une bourse octroyée par Kibali Gold Mine, il rejoint l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa, où il obtient son diplôme en peinture en 2018.
Dans son travail, l’artiste utilise notamment des morceaux de verre brisé pour exprimer ses réflexions sur la société kinoise « Le verre représente une pureté et quand elle est cassée cela montre une dépravation de notre culture à Kinshasa », explique l’artiste.
Invité régulièrement à des foires et conférences, Christopher Omwami ne se limite pas à dénoncer. Il expose aussi pour mettre en valeur les richesses de la RDC, notamment dans le domaine agricole. Il est l’invité du jour dans l’émission Sosola Lelo.