🎧 Inondations en RDC : les sinistrés de Kinshasa et Kalemie en attente d’une réponse durable

De mars à mai, les fortes pluies ont provoqué d’importantes inondations dans plusieurs provinces de la RDC. Kinshasa et Kalemie figurent parmi les zones les plus touchées. Des milliers de familles sinistrées attendent encore d’être relogées, alors que les risques sanitaires augmentent et que les appels à l’aide se multiplient.

Les pluies des mois de mars, avril et mai ont laissé des traces dans plusieurs provinces du pays. Malgré les alertes lancées en début d’année par l’Agence nationale de météorologie et de télédétection par satellite (METELSAT), les dégâts n’ont pas pu être entièrement évités. Si Kinshasa s’est retrouvée les pieds dans l’eau en avril, la ville de Kalemie, elle, fait toujours face à des inondations. Pertes en vies humaines, maisons détruites, des milliers de familles désormais sans abri…, cette situation a entraîné une urgence humanitaire, actuellement en cours d’évaluation.

À Kinshasa, les sinistrés, hébergés depuis mi-avril au stade Tata Raphaël et au terrain municipal de Bandalungwa, vivent dans une promiscuité propice à l’apparition de foyers de paludisme, de Mpox et d’autres maladies. Le docteur Céphas Tshibangu, médecin superviseur du Poste Médical Avancé (PMA), strcuture chargée de la prise en charge des sinistrés, alerte sur la situation sanitaire.

Au total, 10 000 sinistrés ont été pris en charge. Ils viennent des quartiers Ndanu, Salongo, Maziba. Ces zones de l’est de la capitale ont été particulièrement touchées par les inondations, restées isolées du reste de la ville pendant plusieurs jours. Pour assurer la survie de ces familles en détresse, les autorités ont fourni des vivres, des matelas et des couvertures. Un service permanent de nettoyage a été mis en place, appuyé par une équipe de la Croix-Rouge.

Malgré ce soutien, l’inquiétude grandit : les sinistrés ignorent quand et où ils seront relogés, et restent sans nouvelles de leurs habitations. Au nom de ces déplacés, Antho Elongo, la quarantaine passée, témoigne.

À plus de 2 000 kilomètres de là, Kalemie, capitale provinciale du Tanganyika, subit également de plein fouet les effets des inondations. Les pluies de mars et avril ont fait déborder la rivière Lukuga et aggraver par la montée des eaux du lac Tanganyika. Les dégâts sont considérables : plus de 3 000 ménages touchés, près de 200 maisons abandonnées. Le port de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) est lui aussi sous les eaux, paralysant une partie des activités économiques. Ici aussi, les sinistrés tournent les yeux vers les pouvoirs publics, dans l’espoir d’une solution rapide et durable.

Écoutez l’entièreté de ce magazine sur les inondations en République démocratique du Congo (RDC) en français, kikongo, lingala, swahili et tshiluba.