🎧 VBG : « Au KasaĂŻ-Central, la catĂ©gorie qui subit plus le viol est celle de jeunes filles », assure Merveilles Nsangi Lola

En République démocratique du Congo, les femmes subissent davantage de violences basées sur le genre (VBG). Les Nations unies ont révélé qu’en 2025, les femmes et les jeunes filles représentaient 70 % de victimes de violences sexuelles dans un contexte marqué par des conflits armés.

Ces chiffres, jugés très alarmants, ont été publiés en RDC par des agences des Nations unies, notamment l’UNICEF. Selon ces données, une femme est violée toutes les quatre minutes et un enfant toutes les trente minutes. Une situation qui illustre la grande vulnérabilité des femmes et des enfants dans un pays en proie à des conflits armés récurrents.

À Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï-Central, l’ONG Amour Plus, qui milite pour les droits de la jeune fille, a mis en place un programme d’autonomisation des filles victimes de violences basées sur le genre. « C’est l’une des stratégies que nous utilisons. Plus les filles sont autonomisées, moins nous enregistrons de cas de violences basées sur le genre », explique Merveille Nsangi Lola,   coordonnatrice de l’ONG Amour Plus.

La précarité économique et le difficile accès aux ressources, notamment socio-professionnelles, exposent davantage les jeunes filles aux VBG. « La catégorie qui subit le plus de viols au Kasaï-Central, ce sont les jeunes filles. Nous enregistrons également 48 % de filles mariées avant l’âge de 18 ans », déplore Merveilles Nsangi Lola.

Dans ce numéro, le magazine Ngoma ya Kongo revient sur la problématique des violences basées sur le genre.