Un projet d’accord de paix a été partagé avec le groupe armé M23 et la République démocratique du Congo (RDC), avant la reprise de pourparlers de paix dans quelques jours, a déclaré dimanche un responsable qatari au fait des négociations.
« Un projet d’accord de paix a été partagé avec les deux parties » au conflit, a déclaré un responsable qatari le 18 août. Il a précisé que le médiateur qatari s’apprêtait à « accueillir un important cycle de négociations à Doha », qui devrait débuter dans quelques jours.
Dans un communiqué de presse publié le 17 août, le gouvernement congolais a réitéré « son engagement résolu en faveur d’un dialogue constructif conformément à la déclaration de principes signée le 19 juillet 2025 à Doha ».

La RDC et le M23 ont signé une déclaration de principes à Doha le 19 juillet, dans laquelle les deux parties ont réaffirmé « leur engagement en faveur d’un cessez-le-feu permanent », dans la foulée de la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington fin juin.
Dans le cadre de cet accord, les deux parties avaient convenu d’élaborer un ensemble de mesures, notamment un mécanisme d’échange de prisonniers, avant d’entamer le 8 août des négociations formelles en vue d’un accord de paix global devant être signé au plus tard le 18 août.
Mais sur le terrain, les violences se poursuivent et ont gagné en intensité depuis le 8 août aux environs de la localité de Mulamba, dans la province orientale du Sud-Kivu, où la ligne de front est relativement stable depuis le mois de mars.
Le 12 août, l’armée congolaise a accusé le M23, soutenu par le Rwanda, d’y avoir mené de « multiples attaques » contre ses positions dans l’est du pays, menaçant le fragile cessez-le-feu obtenu par une médiation américaine et qatarie. Un haut responsable américain a reconnu des difficultés, mais a minimisé les inquiétudes concernant la survie du cessez-le-feu.
Depuis sa résurgence fin 2021, le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, s’est emparé de vastes pans de territoires dans l’est, riche en ressources naturelles, de la RDC, notamment des grandes villes de Goma en janvier et Bukavu en février. Malgré les accords signés à Washington et à Doha, de multiples accrochages opposent les belligérants et les tueries de civils se poursuivent.
Plus de deux millions de personnes ont fui les violences depuis janvier dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où le M23 est actif, selon un rapport du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) publié fin juillet.
Studio Hirondelle RDC avec AFP