Dans l’Est de la République démocratique du Congo, les bruits d’armes continuent de jeter sur les routes des milliers de personnes et familles déjà fragilisées. Dans plusieurs localités du territoire de Walikale, dans le Nord-Kivu, l’acheminement de l’aide humanitaire d’urgence se heurte à l’insécurité, laissant les populations sans protection ni assistance.
La reprise des affrontements entre l’armée loyaliste et les rebelles de l’AFC-M23, ainsi que l’activisme d’autres groupes armés dans l’Est de la RDC, forcent des millions de personnes à se déplacer pour chercher refuge loin de leurs villes, villages ou territoires. De nombreuses infrastructures, notamment sanitaires, ont été détruites, tandis que plusieurs organisations humanitaires peinent à répondre aux besoins en raison de la suspension ou de la réduction drastique de leurs financements. Les survivants des violences se retrouvent dans une profonde précarité, marquée par un accès limité aux services essentiels.
Cette vulnérabilité est aggravée par les difficultés d’acheminement de l’aide humanitaire dans plusieurs zones d’accueil, notamment dans de nombreuses localités du territoire de Walikale, dans la province du Nord-Kivu, où l’on observe une absence d’assistance humanitaire, un manque d’accès à l’eau potable et un accès extrêmement réduit aux soins de santé primaire. « Nous sommes en train de déployer des médicaments sur des motos qui font une à deux semaines pour atteindre les zones d’approvisionnement. On souhaiterait que les clusters logistiques qui vont faire la réouverture de leurs activités à Walikale-Centre, qu’il y est aussi des fonds nécessaires alloués pour la réhabilitation des routes. Cela peut redonner l’espoir et alléger la tâche pour que l’accessibilité soit possible », explique Luanda, coordinateur national de l’organisation Light and Salt.
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