Au moins 71 personnes ont été tuées dans la nuit du 8 au 9 septembre dans une attaque des rebelles ADF (Forces démocratiques alliées), dans l’est de la RDC, où ce groupe armé a massacré plus d’une centaine de civils depuis fin juillet, selon des sources locales et sécuritaires.
Le groupe armé a mené une nouvelle attaque dans le village de Ntoyo, situé dans le secteur de Bapere, au Nord-Kivu, selon des sources locales et sécuritaires. « Pour le moment, nous avons un bilan de 71 morts », a déclaré à l’Agence France Presse (AFP) Macaire Sivikunula chef de secteur de Bapere.
« La plupart des personnes tuées assistaient à des funérailles », a précisé Samuel Kagheni, président de la société civile locale. Certaines victimes « ont été calcinées dans leur maison et d’autres qui voulaient fuir ont été abattues », a-t-il poursuivi. Selon M. Kagheni, au moins 14 maisons ont été incendiées et quatre personnes blessées dans l’attaque. Entre le 13 et le 14 août, ces hommes avaient déjà attaqué plusieurs localités du secteur tuant plus de 40 personnes.
Les rebelles ADF, qui ont prêté allégeance au groupe Etat islamique, ont perpétré ces deux derniers mois des exactions meurtrières contre des civils dans le Nord-Kivu et l’Ituri, deux provinces situées respectivement dans l’est et le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), après plusieurs mois de relative accalmie.
Le déploiement de l’armée ougandaise (UPDF) aux côtés des forces armées congolaises (FARDC) dans le nord-est de la RDC depuis 2021 n’a pas permis de mettre fin aux multiples exactions des ADF, groupe formé à l’origine d’anciens rebelles ougandais.
L’opération militaire conjointe, baptisée « Shujaa », a repoussé les ADF dans des zones isolées et difficiles d’accès, où les militaires tardent souvent à intervenir contre ces rebelles qui préfèrent éviter les confrontations et ciblent généralement des civils.
Plus de 150 civils ont été tués par les ADF depuis juillet en Ituri et au Nord-Kivu, selon un décompte de l’AFP.
Studio Hirondelle RDC avec AFP