Face à la Covid-19, des congolais recourent au traitement traditionnel

Face à la Covid-19, des congolais recourent au traitement traditionnel

En République Démocratique du Congo, comme partout dans le monde, la Covid-19 reste un grand défi de santé publique. Si certains se remettent à la médecine moderne pour se prémunir contre la pandémie, d’autres se tournent vers la pharmacopée traditionnelle. Cette pratique existe notamment au Nord-Kivu, à Lomami et à Kinshasa.

Le choix du traitement à suivre contre la Covid-19 divise la communauté. C’est le cas à Goma dans le Nord-Kivu, l’une des provinces les plus touchées par la pandémie. Claude a été testé positif au coronavirus et a été soumis à un traitement avec des plantes pendant sept jours. Les résultats ont été positifs d’après lui. ‘’J’ai été guéri et je suis en forme comme tu peux le constater’’, témoigne-t-il.

Cependant, nombreux sont ceux qui ne voient pas les choses de cet œil. Ils s’appuient exclusivement sur la médecine moderne et déconseillent toute pratique contraire.

Risques d’intoxication et de mort

De son côté, le Docteur Patrick BALUME est formel. Pour lui, tout recourt à des pratiques non autorisées par la politique nationale de santé expose à des risques d’intoxication et de mort. Avis que partage le tradi-praticien Stéphane KAKURU. Il dit référer tout suspect qu’il reçoit dans sa clinique auprès des ‘’structures habilitées’’.

La question du traitement à suivre se pose également dans la province de Lomami. Ici aussi, on recourt à la pharmacopée traditionnelle mais aussi au produit pharmaceutique appelé CONFO. Ce produit est un liquide vert clair, extrait par une technologie avancée à partir de plantes naturelles, comme le bois de camphre, la menthe. Il peut être utilisé pour soulager le rhume, la congestion nasale et les maux de tête, les douleurs musculaires. Nous avons rencontré André, âgé d’une trentaine d’années et père de famille. Il utilise le Confo depuis des années. Mais il l’utilise davantage depuis l’apparition du coronavirus, nous raconte-il.

‘’Force divine’’ dans la pharmacopée traditionnelle

Ancien malade Covid-19, Serge, affirme que seule la pharmacopée traditionnelle est en mesure de traiter efficacement le coronavirus parce que, dit-il, elle détient la ‘’force divine’’.  Pour le médecin directeur de l’hôpital général de référence de Ngandanjika, beaucoup de cas échappent au contrôle du corps médical. Dans ce milieu rural, seulement une poignée de la population croit à l’existence de la maladie, précise Sylvain MUTANDA.

La médecine traditionnelle, on y recourt aussi à Kinshasa la capitale. Sur l’avenue du Colonel Mondjiba, nous nous approchons de Monsieur Alphonse, conducteur de véhicule. Ce quinquagénaire est un fervent défenseur du traitement traditionnel contre la Covid-19. Il nous assure qu’avec ce qu’il consomme comme plantes depuis son enfance, il est à l’abri de cette pandémie.

Il n’est pas le seul. Une dame qui a requis l’anonymat nous livre aussi sa recette différemment assaisonnée. ‘’Gingembre, citron, miel, j’en ai suffisamment pendant les temps forts de la maladie’’, nous confie-t-elle.

Sylvain Bahogwere est l’un des producteurs et transformateurs de ces plantes en thé. Il vante les vertus de ses produits dont les échos sont bons de la part de ses clients qui se comptent même à l’étranger, affirme-t-il.

Modération et prudence

Pour sa part, Lyna Mukwa, professeur à l’Université Pédagogique Nationale et Directrice de la clinique des plantes de Kinshasa, appelle à la modération dans la consommation des plantes. Elle invite aussi la population à la prudence quant à la combinaison des traitements de médecines moderne et traditionnelle.

Rappelons qu’en mars 2020, au plus fort de la pandémie, trois enfants d’une même famille ont péri à Kinshasa, après avoir consommé une solution à base de la plante communément appelée ‘’Kongo-bololo’’. Solution préparée par leur mère en vue de se prémunir contre la Covid-19.

Face à la Covid-19, des congolais recourent au traitement traditionnel

En République Démocratique du Congo, comme partout dans le monde, la Covid-19 reste un grand défi de santé publique. Si certains se remettent à la médecine moderne pour se prémunir contre la pandémie, d’autres se tournent vers la pharmacopée traditionnelle. Cette pratique existe notamment au Nord-Kivu, à Lomami et à Kinshasa.

Le choix du traitement à suivre contre la Covid-19 divise la communauté. C’est le cas à Goma dans le Nord-Kivu, l’une des provinces les plus touchées par la pandémie. Claude a été testé positif au coronavirus et a été soumis à un traitement avec des plantes pendant sept jours. Les résultats ont été positifs d’après lui. ‘’J’ai été guéri et je suis en forme comme tu peux le constater’’, témoigne-t-il.

Cependant, nombreux sont ceux qui ne voient pas les choses de cet œil. Ils s’appuient exclusivement sur la médecine moderne et déconseillent toute pratique contraire.

Risques d’intoxication et de mort

De son côté, le Docteur Patrick BALUME est formel. Pour lui, tout recourt à des pratiques non autorisées par la politique nationale de santé expose à des risques d’intoxication et de mort. Avis que partage le tradi-praticien Stéphane KAKURU. Il dit référer tout suspect qu’il reçoit dans sa clinique auprès des ‘’structures habilitées’’.

La question du traitement à suivre se pose également dans la province de Lomami. Ici aussi, on recourt à la pharmacopée traditionnelle mais aussi au produit pharmaceutique appelé CONFO. Ce produit est un liquide vert clair, extrait par une technologie avancée à partir de plantes naturelles, comme le bois de camphre, la menthe. Il peut être utilisé pour soulager le rhume, la congestion nasale et les maux de tête, les douleurs musculaires. Nous avons rencontré André, âgé d’une trentaine d’années et père de famille. Il utilise le Confo depuis des années. Mais il l’utilise davantage depuis l’apparition du coronavirus, nous raconte-il.

‘’Force divine’’ dans la pharmacopée traditionnelle

Ancien malade Covid-19, Serge, affirme que seule la pharmacopée traditionnelle est en mesure de traiter efficacement le coronavirus parce que, dit-il, elle détient la ‘’force divine’’.  Pour le médecin directeur de l’hôpital général de référence de Ngandanjika, beaucoup de cas échappent au contrôle du corps médical. Dans ce milieu rural, seulement une poignée de la population croit à l’existence de la maladie, précise Sylvain MUTANDA.

La médecine traditionnelle, on y recourt aussi à Kinshasa la capitale. Sur l’avenue du Colonel Mondjiba, nous nous approchons de Monsieur Alphonse, conducteur de véhicule. Ce quinquagénaire est un fervent défenseur du traitement traditionnel contre la Covid-19. Il nous assure qu’avec ce qu’il consomme comme plantes depuis son enfance, il est à l’abri de cette pandémie.

Il n’est pas le seul. Une dame qui a requis l’anonymat nous livre aussi sa recette différemment assaisonnée. ‘’Gingembre, citron, miel, j’en ai suffisamment pendant les temps forts de la maladie’’, nous confie-t-elle.

Sylvain Bahogwere est l’un des producteurs et transformateurs de ces plantes en thé. Il vante les vertus de ses produits dont les échos sont bons de la part de ses clients qui se comptent même à l’étranger, affirme-t-il.

Modération et prudence

Pour sa part, Lyna Mukwa, professeur à l’Université Pédagogique Nationale et Directrice de la clinique des plantes de Kinshasa, appelle à la modération dans la consommation des plantes. Elle invite aussi la population à la prudence quant à la combinaison des traitements de médecines moderne et traditionnelle.

Rappelons qu’en mars 2020, au plus fort de la pandémie, trois enfants d’une même famille ont péri à Kinshasa, après avoir consommé une solution à base de la plante communément appelée ‘’Kongo-bololo’’. Solution préparée par leur mère en vue de se prémunir contre la Covid-19.