La ville de Kinshasa prend des sanctions contre ceux qui ne respectent pas les mesures anti-Covid-19© ARSENE MPIANA/AFP
Des voyageurs portant des masques de protection font la queue dans le hall d'enregistrement de l'Aéroport de Ndjili à Kinshasa en août 2020

La ville de Kinshasa prend des sanctions contre ceux qui ne respectent pas les mesures anti-Covid-19

Le gouverneur Gentiny Ngobila a fixé une série d’amendes à payer en cas de non-respect des gestes barrières dans les lieux publics et des règles anti Covid-19 édictées par le gouvernement provincial. Il s’agit entre autres du port obligatoire du masque, de l’interdiction de rassemblement de plus de 20 personnes, du couvre-feu, de la fermeture des bars et discothèques, de l’organisation des funérailles.

Après l’annonce d’une troisième vague de la Covid-19, le gouverneur de la ville de Kinshasa a opté pour des sanctions pour faire respecter les mesures barrières. Les autorités sanitaires affirment que cette nouvelle vague est plus dangereuse que les deux précédentes.

A Lire aussi: Des nouvelles mesures mises en place pour lutter contre la troisième vague de Covid-19

De 10.000 à 2.000.000 de franc congolais d’amendes

Face au relâchement des gestes barrières par les kinois, l’Hôtel de Ville a décidé de faire des amendes. Il faudra verser 10.000 francs, l’équivalent des 5USD pour non-respect du port du masque en milieu public. Quant à ceux qui se promènent au-delà de 22h, l’heure du couvre-feu, Ils devront verser 50.000 francs. Les restaurants qui ne sont autorisés à accueillir les clients qu’à 50% de leur capacité, en cas de violation de cette mesure, paieront une amende allant jusqu’à 1.000.000 de francs. Les discothèques et bars qui ouvriront leurs portes sont passibles d’une amende allant jusqu’à 2.000.000 de francs.

Rétropédalage sur les transports en commun

Ces amendes ne sont plus applicables aux transporteurs. En effet, dans sa décision du 21 juin dernier, le gouverneur Gentiny Ngobila limitait le nombre des passagers dans les transports en commun. Les bus, minibus et taxi devraient réduire leur capacité d’accueil à 50%. Une décision qui s’est avérée contre-productive au lendemain de sa publication. Les transporteurs ont doublé les prix pour compenser le manque à gagner et cela a contraint des milliers d’habitants de Kinshasa à marcher à pied. 24 heures plus tard, le gouverneur est revenu sur sa décision en autorisant les transports en commun à embarquer les passagers selon la capacité totale de leurs engins. Seule condition : les passagers doivent obligatoirement porter un masque. La même décision s’applique aux motos taxis très prisés à Kinshasa. Deux passagers sont à nouveau autorisés au lieu d’un seul comme initialement décidé.

Kinshasa est l’épicentre de la pandémie de Covid-19 en RDC. A ce jour, on compte plus de 29.000 personnes touchées depuis le début de la maladie au pays.